C'est la fête des voisins

Publié le par tristesse

De loin en loin, je croise mon beau voisin. Vous savez, celui du 3ème

Il a un regard moqueur et un sourire ravageur lorsqu'il me voit. Du coup, je sens derechef, le rouge me monter aux joues et la honte me paralyser. Je me débrouille donc toujours pour rester loin de lui.

Il n'y a pas que lui que je dois éviter d'ailleurs !

Ma charmante voisine de pallier Germaine est attachante, mais plutôt chiante ! Si vous lui offrez une oreille attentive une fois, vous lui êtes redevable pour le reste de votre vie.

En plus, comme j'ai eu la naïveté de lui donner mon numéro de portable, elle m'appelle tous les quatre matins pour me raconter ses petites misères et gros chagrins.

Mon voisin d'à côté, à qui j'ai donné un coup de main lorsqu'il en avait besoin, pense que chez moi, c'est chez lui et il vient sonner (toujours de manière péremptoire), dès qu'il y a "un truc". Quand je dis "un truc", c'est tout et n'importe quoi, et ça nous rend dingues, mon mari et moi.

Il comprend tout de même qu'il ne faut pas pousser le bouchon trop loin et nous laisse régulièrement des plages d'absence où nous pouvons souffler un peu (mais pas trop longtemps). Il nous remercie aussi en nous offrant des cadeaux. Et là, c'est imparable ! Allez mettre à la porte un gars qui vient avec un drapeau blanc...

 

Heureusement pendant un certain temps, Germaine et Antoine se sont trouvés et ont mélangé leur solitude. J'étais enfin libre ! (ou presque) !

Sauf que bien sûr, avec leur caractère réciproque, l'amitié n'a pas duré.

Et c'est dans mes bras qu'est venue pleurer Germaine, m'expliquant être  tombée amoureuse d'Antoine, lui-même attiré par la meilleure amie de Germaine (plus alléchante il est vrai), Marthe.

Celle-ci, déjà en main, ne veut absolument pas entendre parler d'Antoine, qu'elle trouve un brin manipulateur. Il est vrai que se servir de l'une pour attirer l'autre, ressemble à une tentative infantile de manipulation dérisoire.

Germaine et Antoine sont donc fâchés, ils se sont même envoyé des courriers afin de s'expliquer sur les raisons de leurs réactions excessives ou non.

Cependant, se rejetant la faute l'un sur l'autre, ils ont fini par décider que chacun resterait chez soi et les moutons seraient bien gardés...

En fait, depuis (leur séparation), je suis au centre d'une sorte de guerre des nerfs, dont je serais le grand prix.  Germaine me prend à partie, joue la victime d'un affreux manipulateur pervers et redouble de coups de téléphone pleurnichards. 

Antoine quant à lui, tient le rôle du saint père, outré par les tentatives de sape d'une alcoolique notoire.

Je me demande quel est le pire des deux finalement...

Ces deux oiseaux là habitent côté rue et passent beaucoup de temps à la fenêtre.

En fait, il n'est pas rare, que j'ai à peine le temps d'arriver à ma porte que déjà l'un ou l'autre téléphone ou vienne sonner (et là, je vous laisse deviner qui fait quoi.)

Je fais donc le tour depuis quelques jours, par l'autre entrée, histoire de voler quelques instants de solitude, le temps de coucher leur histoire sur du paperblog.

 

Ne vous inquiétez pas, des voisins comme ceux là, il y en a pleins d'autres !

Je suis certaine que vous trouverez les vôtres, si vous ne les avez pas déjà !

Pour les news, je vous tiens au courant.

Vous saurez dans le prochain épisode, si Antoine et Germaine se sont pardonné ou ont continué à s'envoyer des missives explosives.

N'ayant pas vu de cadavre dans les couloirs, je pencherais pour le silence radio.

 

dimanche 23 mai

 

Petite visite courtoise chez ma voisine Germaine qui va bien. Antoine et elle ont fait une trêve le temps d'une entraide de bon voisinage. Comme quoi tout n'est pas perdu.

Ce bon saint Antoine pour l'instant s'est changé en fantôme, ce qui n'est pas plus mal.

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Publié dans coup de coeur

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